Mozes & Kaltenecker Sub Rosa


Artists

Tamara Mozes - vocals, piano, fx
Zsolt Kaltenecker - seaboard, fx


About the album

 

All compositions by Zsolt Kaltenecker and Tamara Mozes, except track 3 by Björk, and track 9 by George Gershwin, DuBose Heyward and Ira Gershwin
Recorded at BMC Studio, Budapest on 3-5 January, 2025
Recorded, mixed and mastered by Viktor Szabó
Artwork: Anna Natter / Cinniature
Produced by László Gőz
Label manager: Tamás Bognár


3500 HUF 11 EUR

Mozes & Kaltenecker - Sub Rosa

01 Inspirational Herbivore 3:27
02 Yellowstone 4:48
03 Come To Me 8:15
04 The Riddle 3:09
05 80s 7:11
06 Positively 4:19
07 Bye Bye My Love 5:42
08 Read Your Eyes 4:21
09 Summertime 5:16
Total time 46:31

EN:

SUB ROSA

You might think you hear a keyboard, a harpsichord, a Fender bass, distorted electric guitars. Then, a little later, a double bass.

However, none of these instruments appear on this album. These are sounds generated by Zsolt Kaltenecker’s seaboard – which has nothing to do with a synthesizer. The seaboard is a relatively new instrument, without real keys, but instead a smooth surface that allows both strikes and slides. It enables great expressiveness, as everything is conveyed through variations of “touch”.

This way of playing can emphasize or even create nuances that were almost impossible until now. And MIDI technology allows for the exploration of a wide range of sounds and effects.

Fluidity, dynamics, freedom – the dream of Zsolt Kaltenecker, who has become one of the most subtle specialists in seaboard playing in Europe. He has explored it in every direction and uses it like a true virtuoso.

For this new album, the duo, which he forms with vocalist Tamara Mozes, has completely eliminated the traditional keyboards (except for three tracks, where the acoustic piano, played by Tamara, appears) and all other instruments. A first challenge that boosts creativity. Furthermore, to spice up the experience and give a unique texture to the music, they recorded everything in real-time, without any overdubs.

What you hear is what you get.

This is undoubtedly one of the distinctive features of this duo, whose unique universe draws inspiration from indie rock, alternative pop, as well as contemporary music and jazz. Improvisation and melodic or harmonic freedoms are, therefore, not prohibited. Quite the opposite.

In fact, their compositions mainly arise from dialogue, mutual listening, spontaneous sensations, and unexpected moods. This is undoubtedly where this intense poetry comes from, along with a sometimes dark lyricism, which at times evokes an underground and otherworldly opera. Rest assured, from these mysterious melodies often emerges a touch of lightness and optimism. And most importantly, humanity.

The work on sound and soundscapes is quite remarkable. Tamara’s vocal performance further strengthens the organic character of the entire album. Her nuanced singing and vocal flexibility add depth and warmth to the songs, sometimes with a dynamic and percussive delivery, at other times in a more languid and sensual manner.

But what do these mysterious and enigmatic titles talk about?

Besides two covers – one of Björk’s (“Come to Me”), beautifully reworked, and “Summertime”, which starts as if time were rewinding, by reading the tapes backward, much like the Beatles experimented with in the 1960s – the duo exposes its vision of the world, sheds some anxieties, and encourages real human connections. Like on “80s”, which sways between energy and comfort, or “Read Your Eyes”, a cinematic track evoking the lonely expanse of a desert in the American West, highlighting the essential, complicit, unbreakable, and nourishing bonds of a relationship.

Dreaminess also has its place, as in the case of this fantasized dragon, more inclined to energize the
one who dreams it than to scare them (“Inspirational Herbivore”). Or in “Yellowstone”, damp and mysterious, inspired by the iconic TV series of the same name. While “Bye Bye My Love” hesitates between regret and deliverance, the sparkling “Positively” is full of optimism. “The Riddle”, on the other hand, gives Zsolt and Tamara the chance to experiment further and improvise completely during a very inspired solo.

Sub Rosa, the title of the album, is aptly named. It takes the listener to unexpected lands, though it sprinkles, here and there, a few temporal or emotional landmarks.

After more than five years of intense collaboration, the duo naturally finds common ground that allows them to explore both music and the human soul.

This music works insidiously, spreading an atypical and addictive sound atmosphere in the mind and on the skin. Sub Rosa reveals new secrets with each round of listening, which one will love to share with those who know how to listen.

Jacques Prouvost
Translated by Mozes & Kaltenecker

 

FR:

SUB ROSA

Vous pensez entendre un keyboard, un clavecin, une Fender basse, des guitares électriques saturées. Puis, un peu après, une contrebasse.

Aucun de ces instruments ne figurent pourtant sur cet album. Ce sont des sons générés par le seaboard de Zsolt Kaltenecker. Et il n’a rien à voir avec un synthétiseur. Le seaboard est cet instrument assez récent à la surface presque lisse et sans touches qui permet autant la frappe que les glissandos. Cela permet une grande expressivité car tout se joue aussi « au physique ». Le mode de jeu exercé permet d’accentuer ou créer carrément des nuances jusqu’ici presque improbables. Et la technologie MIDI permet d’exploiter un large éventail de sons et d’effets.

Fluidité, dynamique, liberté, le rêve pour Zsolt Kaltenecker qui s’en est fait l’un des plus subtiles spécialistes européens. Il l’a exploré en tous sens et l’utilise en véritable virtuose.

Pour ce nouvel album, le duo, qu’il forme avec la vocaliste Tamara Mozes, a totalement éliminé les claviers habituels (à l’exception de trois morceaux, sur lesquels apparaît le piano acoustique, joué par Tamara) et tout autre instruments. Premier challenge qui booste la créativité. De plus, pour corser l’expérience et donner une texture unique à la musique, ils ont tout enregistré en temps réel, sans aucun overdub.

What you hear is what you get.

Voilà ce qui fait sans doute l’une des particularités de ce duo à l’univers très singulier qui s’inspire autant du rock indé et de la pop alternative que du contemporain et du jazz. L’improvisation et les libertés mélodiques ou harmoniques ne sont donc pas interdites. Bien au contraire.

Leurs compositions naissent d’ailleurs principalement du dialogue, de l’écoute mutuelle, des sensations spontanées, des humeurs inopinées. C’est sans aucun doute de là que vient cette poésie qui respire l’urgence, et ce lyrisme, de temps à autre sombre, qui semble parfois sorti d’un opéra underground et fantomatique. Rassurez-vous, de ces mystérieuses mélodies perce souvent une pointe de légèreté et d’optimisme. L’humain avant tout.

Le travail sur le son et les ambiances sonores est assez remarquable. Et c’est la performance vocale de Tamara qui renforce encore le cachet organique de l’ensemble. Ce chant nuancé et cette souplesse vocale ajoutent de la profondeur et de la chaleur aux chansons, tantôt en un débit vif et percussif, tantôt de façon plus alanguie et sensuelle.

Mais de quoi parlent ces titres à la fois mystérieux et énigmatiques ?

Outre deux reprises – l’une de Björk (« Come to Me ») magnifiquement revisitée et « Summertime » qui démarre comme on remonte le temps en lisant les bandes à l’envers, à l’instar de ce que les Beatles avaient expérimentés dans les années soixante – le duo expose sa vision du monde, se débarrasse de quelques angoisses et s’encourage autour de vraies relations humaines. Comme sur ce « 80s » qui balance entre énergie et réconfort ou ce « Read Your Eyes », très cinématographique et évoquant l’étendue solitaire d’un désert de l’Ouest américain, qui souligne les liens essentiels, complices, indéfectibles et nourriciers d’une relation.

L’onirisme a sa place aussi, comme avec ce dragon fantasmé, plus enclin à énergiser celui qui le rêve qu’à lui faire peur (« Inspirational Herbivore »). Ou ce « Yellowstone », moite et mystérieux, inspiré de l’iconique série du même nom. Si « Bye Bye My Love » hésite entre regrets et délivrance, le pétillant « Positively » fait le plein d’optimisme. « The Riddle », quant à lui, offre à Zsolt et Tamara l’occasion d’expérimenter plus avant et d’improviser totalement lors d’un solo très inspiré.

Sub Rosa, le titre de l’album, porte bien son nom. Il emmène l’auditeur dans des contrées insoupçonnées, parsemant quand même, ici ou là, quelques repères temporels ou émotionnels.

Après plus de cinq ans de collaboration intense, le duo trouve naturellement un terrain d’entente qui lui permet d’explorer la musique et l’âme humaine.

Cette musique qui agit insidieusement, propage dans l’esprit et sur l’épiderme une atmosphère sonore atypique et addictive.

Sub Rosa livre lors de chaque écoute des secrets nouveaux que l’on aimera partager avec ceux et celles qui savent écouter.

Jacques Prouvost

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